Je me mis à songer que, peut-être, je ne tirerais pas. Je
pensais. Mener à l'assaut cent hommes, ou mille, contre cent
autres, ou mille, c'est une chose. Prendre un homme, l'isoler du
reste des hommes et puis dire : «Voilà, ne bouge pas, je tire sur toi,
je te tue», c'en est une autre. C'est tout autre chose. Faire la
guerre est une chose, tuer un homme est une autre chose. Tuer un
homme comme ça, c'est l'assassiner.
Je ne sais pas jusqu'à quel point je raisonnais de façon
logique. En tout cas, j'avais abaissé mon fusil et je ne tirais pas.
Ce grand classique italien de la littérature de guerre
met en lumière la résistance, le courage et la singularité
de l'homme qui dit non.