Les lois naturelles de la vie et de la mort sont défiées. Joueur
d'échecs invétéré, Sherlock Holmes a mis au jour l'existence d'une
gigantesque et sournoise entreprise visant à changer le visage de
l'humanité par la multiplication artificielle des corps. Londres
n'est-il pas le meilleur endroit pour expérimenter des techniques
aussi monstrueuses. C'est en pleine ville, au coeur même de l'Empire,
que l'ennemi veut frapper. Imaginez Oxford Street envahie
par une foule de primates en chapeau melon, parapluie et costumes
impeccables se rendant à leur bureau de la City comme des métronomes
! On dirait que de l'amour impie de la liberté est née une
tyrannie nouvelle, à l'insensibilité féroce, la zoocratie.
Il faudra s'embarquer pour Bombay, car l'adversaire semble se servir,
pour réaliser ses ténébreux objectifs, des légendes de la religion
indienne. Sur place, pourtant, les certitudes s'effritent, les récits se
croisent et bifurquent. Déguisements et doublures foisonnent, à
l'image du Dr Jekyll et de Mr Hyde. Pour mener l'enquête, il faut
aller jusqu'à se perdre soi-même entre automates et primates...
Roman policier, d'aventures, aussi allégorique que fantastique,
Les Hommes de cire égare le lecteur, médusé, dans un étourdissant
labyrinthe métaphysique, où les doubles prolifèrent, et se jouent
allégrement de son reflet...