A mon cher cousin et ami Auguste Baudrit.
ELLE était orpheline et servait dans les fermes.
Saint-Martin et Saint-Jean d’été sont les deux termes
Où les gros métayers, au chef-lieu de canton,
Disputant et frappant à terre du bâton,
Viennent, pour la saison, louer des domestiques.
A peine arrivait-elle en ces marchés rustiques,
Qu’un fermier l’embauchait au plus vite, enchanté
Par sa figure franche et sa belle santé ;
Et les plus rechignés comme les plus avares
Lui prenaient le menton en lui donnant ses arrhes
Et lui payaient encore un beau jupon tout neuf.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.