Entremêlant fantastique et science-fiction, ces nouvelles publiées à la fin des années 1960 pressentent sur un ton doux-amer les inquiétudes et les dangers du XXIe siècle, dessinant des personnages hantés par le temps qui passe et que l'on cherche à défier, suspendre, et même abolir. L'emprise des médias, la peopolisation, le vieillissement, la robotisation au travail, la déshumanisation urbaine, ou encore l'exil de la mémoire et de la mort sont autant de thèmes avant-coureurs. L'écriture subtile et désenchantée, de Maria Judite de Carvalho les égrène au fil de pages où la poésie l'emporte sur la petite cruauté ordinaire.