Au cours de l'année 1911, dans les milieux anarcho-terroristes de Paris, se produit une série d'arrestations mystérieuses. Il y a un traître ; et ce traître ne peut être que Semenov, chef suprême de l'organisation. Du moins, c'est ce dont est persuadée Martine, la maîtresse de Brentano, responsable en second du mouvement.
Un vieux penseur anarchiste confirme, avant de mourir, les soupçons de Martine. Il a acquis la certitude de la culpabilité de Semenov et transmet à Brentano l'ordre de vengeance.
Vient ensuite une période de doute. Un tribunal juge Semenov. On décide de le tuer ; mais Semenov ne parle pas. Semenov se tait obstinément. Une étrange veulerie s'empare de Brentano lorsqu'il s'agit d'exiger la vérité. On ne saura jamais si vraiment Semenov a trahi. A-t-on, dans ces conditions, le droit de l'exécuter ?
Tel est le thème central des Idoles sacrifiées. Faut-il faire justice en connaissance de cause ou seulement sur une présomption ? Quand personne ne peut savoir si un homme a trahi, doit-on le tuer sur son silence ?
Les Idoles sacrifiées ne sont pas un roman historique. C'est le roman sans pitié de la délation et du secret.