Devant moi Gabrielle est sortie de la mer entièrement nue, le visage ruisselant, et secouant ses cheveux. Jamais je n'avais rien vu de si beau. Ce fut le premier printemps de ma vie. La sagesse et la mélancolie de mon enfance, dont je n'avais pu complètement guérir, disparurent comme un brouillard, et avec elles tout ce qui m'avait jusque-là retenu de vivre.
«La réserve de José Cabanis, sa clarté, sa précision, sa musique légère et désenchantée donnent une idée de ce que l'on pourrait appeler en littérature la civilisation» (Kléber Haedens).