La jeunesse, la sexualité et la violence ont au moins un point commun : ce sont des catégories qui sont tenues sous haute surveillance. Les grands interdits sexuels ont faibli dans nos sociétés et la sexualité juvénile, détachée du cadre affectivo-conjugal, est aujourd'hui admise. Mais les normalités sexuelles, loin d'avoir disparu, sont en réalité multiples et elles ne vont pas toujours dans le sens d'une sexualité égalitaire (entre les sexes) et adaptée (suivant les âges). C'est pourquoi les déviances sexuelles des jeunes, réelles ou supposées, et plus encore leurs actes sexuels violents font l'objet de maints questionnements. La justice en est saisie ainsi que des éducateurs et des soignants. Plus largement, la communauté des adultes tente de trouver le juste équilibre entre la liberté sexuelle, dont nous sommes les héritiers, et l'accompagnement de nos enfants dans la découverte de leur désir et dans celle du désir de l'autre.