Les joueuses de mort
Les beaux-arts de la mort (II)
Sylvia Plath, Unica Zürn, Anna Kavan
Sylvia Plath, Unica Zürn, Anna Kavan : trois femmes de démesure, incandescentes. Toutes trois ont aimé des prédateurs. Broyées par leur perversion, elles ont créé pour ne pas mourir ; elles ont aimé à en mourir.
Sylvia a mis lin à ses jours le 11 février 1963, à l'âge de trente ans. Unica s'est défenestré en 1970, à l'âge de cinquante-quatre ans. Anna est morte d'une overdose d'héroïne en 1968, à l'âge de soixante-sept ans. Leur moi meurtrier a été le plus fort. Les poètes sont-ils, comme le pensait Christa Wolf,» prédestinés à être immolés ou à s'immoler eux-mêmes ? »
Fanny Lévy fait revivre trois grandes figures ; ses portraits sont constitués du meilleur de sa sympathie. Ainsi participe-t-elle à ce qu'il y a d'inoubliable dans l'oeuvre d'un écrivain : son éternité. En quoi la littérature a pour première qualité de sceller écriture et immortalité.
Fanny Lévy a également publié aux Éditions Orizons : Faire de l'art avec un souvenir, (correspondance avec l'écrivain Louis Nucéra), coll. « Profils d'un classique », 2014 ; Une existence au fil de son passage en ce monde, roman, coll. « Littératures », 2015 ; Dieu compte les larmes des femmes, roman, coll. « Littératures », 2016 ; Héroïnes manipulées ou Les beaux-arts de la mort (Elisabeth von Arnim, Ingeborg Bachmann, Jean Rhys, Zeruya Shalev, Laura Kasishke), essai, coll. « Profils d'un classique », 2017 ; Meliselda ou Saruh, lu fiancée du Messie, roman, coll. « Littératures », 2019.