En octobre 1944, le Japon se trouve déjà depuis longtemps sur la défensive aussi bien sur mer que sur terre. Les défaites puis les désastres se succèdent sans pourtant que les militaires au pouvoir à Tokyo ne cherchent à y mettre un terme en proposant aux Alliés une reddition. Bien au contraire. Les défaites crispent le Japon dans une résistance toujours plus acharnée. Dévasté, sans ressources, à bout de souffle, le Japon cherche une nouvelle arme. Ce sera les kamikazés, ces pilotes de l’armée de terre et de mer qui devront se précipiter sur les navires ennemis avec leurs avions chargés d’une bombe.
De cette jeunesse sacrifiée pour la gloire du Grand Japon, il ne reste rien si ce n’est leurs dernières lettres, testaments, journaux intimes, longtemps ignorés, mais qui bénéficient aujourd’hui d’un regain d’intérêt dans l’archipel. Soumis à censure, ils n’en forment pas moins un témoignage poignant des dernières heures de ces jeunes hommes et de leur travail de deuil.
Nous avons également voulu donner la parole aux derniers kamikazés encore vivants, interviews qui, s’ils ne nous donnent pas un accès direct au passé, nous permettent tout de même d’entendre leur parole dans une histoire orale pas encore écrite mais pour laquelle nous plaidons.