Histoire de famille la parenté au Moyen-Âge
La noblesse de la principauté de Morée est l'objet de cette étude qui, au-delà de l'approche historique et des liens biologiques, essaie d'envisager la représentation sociale de ce milieu. Le domaine concerné par l'anthropologie historique n'est donc pas déterminé, il s'agit de mettre une distance entre le groupe étudié et l'observation de l'historien afin d'envisager les répercussions sociales engendrées. L'histoire de la parenté permet d'analyser les comportements biologiques, les formations sociales et les représentations mentales du groupe nobiliaire.
Dans quelle mesure les lignages latins reflètent-ils un mode de fonctionnement venu d'Occident et comment celui-ci évolue-t-il en étant influencé par les conditions politiques et culturelles du lieu dans lequel ils s'implantent ?
Les principes importés qui concernent la filiation, les stratégies matrimoniales ou encore les biens patrimoniaux, peuvent servir de fil directeur tout en tenant compte des nuances chronologiques et géographiques au sein de la principauté. À travers ces groupes sociaux et familiaux nobles qui se reconnaissent un ancêtre commun, l'ouvrage s'attache à étudier les origines et les modalités de renouvellement des lignages latins passant d'une prédominance franque à des influences angevines et ibériques, leur solidarité croissante et leur volonté de conservation du patrimoine. L'auteur évalue également les relations qu'entretiennent ces lignages avec le pouvoir princier, et quelles peuvent être les conséquences des changements de domination sur les lignages nobiliaires. Le tout s'organise autour de quatre parties rendant compte de la fierté des origines, de la volonté de perpétuer le lignage, de maintenir son prestige ou encore de transmettre le patrimoine.