Les textes rassemblés dans ce volume ont été présentés lors d'un colloque qui s'est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-Salle du 5 au 12 juin 1993. Organisé par le CREA (École polytechnique et CNRS), il a réuni certains des meilleurs spécialistes français et étrangers de la question de la rationnalité.
L'analyse des collectifs constitue la question clé des sciences sociales. En un sens, tout a été dit sur cette notion, ceci allant d'un marxisme orthodoxe où l'individu n'existe qu'en tant que porteur d'institutions, à une philosophie sociale libérale, soutenue par un Ludwig Von Mises : "Une collectivité n'a pas d'existence et de réalité, autres que les actions des individus membres. [...] Ce sont des actions définies d'individus qui constituent le collectif." En un autre sens, tout reste à dire, une fois que l'on s'est débarrassé de la question de la prééminence du collectif sur l'individuel. Car comme le souligne Wittgenstein, un problème insoluble est un problème mal posé. Prenant acte de ce changement de perspective, ce livre explore les figures du collectif, dans un inconfortable entre-deux, entre une indivisibilité totale et une visibilité aveuglante ? Comment un collectif tient-il Comment se reconstruit-il au travers des crises ? Ce livre illustre l'apport des différentes sciences sociales à l'analyse des collectifs : la question de l'émergence des normes et de la coopération implique, en effet, de donner un statut analytique rigoureux aux notions de règles, d'apprentissage organisationnel, et de savoir collectif. Les contributions ici présentées s'attachent à définir ce que sont ces dispositifs collectifs cognitifs qui encadrent et servent de support aux décisions individuelles. Les textes rassemblés dans ce volume ont été présentés lors d'un colloque qui s'est tenu au Centre culturel international de Cerisy-la-salle du 5 au 12 juin 1993. Organisé par le CREA (École polytechnique et CNRS), il a réuni certains des meilleurs spécialistes français et étrangers de la question.