«Au sortir d'une période où je fus ramené trois fois de suite au même thème dont résultèrent trois variations, le phénomène de la pensée me revient, tel qu'il s'était produit, avec ses hausses, ses chutes et ses absences, lorsqu'un jour, ayant cherché à relater quelques circonstances de ma vie, il m'arriva d'être bientôt réduit à un signe.
La persistance d'un nom qui en forme le prétexte rend compte à elle seule d'un fond de pensée monotone. [...]
Fasciné par le nom de Roberte en tant que signe, alors que j'étais dans le jardin sans plus rien voir de l'ensoleillée verdure autour de moi, n'ayant d'autre vision que la pénombre insituable où se jouait la lueur de sa main dégantée - je me décide à décrire ce qui doit se passer dans cette pénombre, ici illusoire. Je réfère au nom de Roberte ce que je vois et que je ne verrais point à défaut de ce nom.»
Avant de donner lieu à une méditation, le signe unique est pour Pierre Klossowski une révélation expérimentale.
Ce prénom, sans lequel il ne pourrait ni voir ni écrire, présente une cohérence absolue qui s'appelle la pensée.
Maurice Blanchot commente ainsi Les lois de l'hospitalité : «Les pages les plus dramatiques qu'une écriture abstraite puisse nous donner à lire aujourd'hui.»