«Il arrive quelquefois qu'une idée traverse l'espace
de notre tête [...]. Nous étions en voiture et nous parlions
Roberto et moi. Il me demandait ce que j'allais raconter
à la conférence où nous nous rendions. En esquissant
une réponse, je m'aperçus brusquement que j'étais en
train de décrire une sorte de machine. Comment et de
quoi elle était fabriquée, son utilité, ce qu'elle résolvait
de la question, ce qui lui manquait, ce que j'attendais
d'elle. Et, à partir de là, m'apercevant aussi que les
essais dits "théoriques" que j'avais commis jusque-là
étaient eux aussi des machines, en quelque sorte.»
Suivant la piste des machines depuis les présocratiques
jusqu'à l'art contemporain en passant par Coriscus,
le paysage ou encore la «com.», Anne Cauquelin nous
invite à observer les mécanismes de celles - théoriques
ou concrètes - qui nous aident (ou nous contraignent) à
nous faire une certaine idée du monde. Et qui produisent
des restes.