«Que ce soit en ce jour de l'été 1960
(ça l'était) où j'ai ouvert mon premier
Jack Vance, ou en une quelque autre
saison de cette insignifiante et
avant-dernière année américaine
de 1962, j'ai découvert dans cette
oeuvre une prose inégalée et
la poésie de la science-fiction,
me condamnant alors, non
seulement à tenter d'écrire un
jour dans le même domaine que
ce Maître des Dragons, mais aussi
à essayer de jouer les notes simples dont
ce maestro faisait de si parfaits concertos
et des symphonies aériennes semble-t-il
faciles. S'il était Mozart, je ne serais que
son Salieri, peut-être, mais je savais que
j'avais rencontré le matériau idoine,
la sensation exacte, la vraie poésie, et
un motif de continuer d'aimer la science-fiction
bien après l'adolescence, la fac
et mes années d'apprenti écrivain.»
Dan Simmons.