Publiés pour la première fois en 1552, Les Amours constituent l'un des grands événements littéraires de la France du XVIe siècle: maintes fois imité à la Renaissance, le recueil est d’emblée perçu comme un chef-d’œuvre, et fait même l’objet d’un commentaire savant, rédigé par Marc-Antoine Muret. Le présent volume propose de situer l’œuvre dans son contexte poétique en montrant comment elle mêle des références littéraires (pétrarquisme, épopée...) et philosophiques (néoplatonisme, épicurisme...) très hétérogènes. Mais il souligne aussi ce qui fait la nouveauté des Amours, tant dans la présentation matérielle du recueil et dans sa pratique du sonnet que dans sa distance désinvolte à l’égard de ses sources et modèles. Trois « entrées » dans l’œuvre sont proposées: la première évoque le contexte de parution du recueil et ses particularités formelles; la seconde, sa philosophie de l’amour; la troisième, son usage des références philosophiques et mythologiques.