Dans la vaste sphère des rites politiques, les entrées royales se caractérisent par leur étonnante pérennité. Elles connurent leur âge d'or à la Renaissance, tandis que l'absolutisme se consolidait. Les « relations d'entrées » prolongeaient ces évènements : leur « rhétorique de l'idéalité », ainsi que des gravures d'un grand réalisme, relataient les « merveilles de l'entrée » tout en assurant des fonctions précieuses de propagande monarchique. Cet ouvrage étudie les entrées royales dans leur foisonnante diversité entre 1533 et 1633. Les approches historiques, anthropologiques, politiques, stylistiques et médiatiques se complètent pour offrir une étude inédite de ce grand cérémonial d'Etat et analyser la spectacularisation du politique qui y est à l'oeuvre.