Jamais, avant le XXe siècle, le corps humain
n'avait connu de tels bouleversements. Le déplacement
du rapport entre santé et maladie, corps
normal et anormal, vie et mort dans une société
toujours plus médicalisée ; la légitimité accordée
au plaisir en même temps que l'émergence de
nouvelles normes et de nouveaux pouvoirs, biologiques
et politiques ; la recherche du bien-être
individuel et l'extrême violence de masse,
le contact des peaux dans la vie intime et la
saturation de l'espace public par la froideur des
simulacres sexuels... : tels sont quelques-uns
des paradoxes nourrissant le rapport du sujet
contemporain à son corps. L'histoire du corps
ne fait que commencer.