À la fin de son pontificat, Jean-Paul II, très actif
dans ce domaine, a eu l'heureuse idée de canoniser soeur
Freya, une religieuse belge, connue pour son inlassable
dévouement à la cause des plus défavorisés. Cette distinction
a ravi tous les Belges, et sainte Freya est devenue une gloire
nationale.
La stupéfaction de Mgr Van Camp est donc totale quand
il reçoit un e-mail accusateur, au titre sans ambiguïté :
«Freya était une salope.» Le corbeau se fait fort de révéler
la vie secrète de la religieuse à la presse.
La menace est terrifiante. Une erreur de canonisation
impliquerait la ruine de l'infaillibilité pontificale, socle
sur lequel reposent les dogmes de la foi.
Il faut par tous les moyens faire taire le corbeau, dont
les revendications théologiques sont totalement inacceptables.
Mais on peut toujours faire confiance aux ressources
inépuisables de l'Église catholique...