Comment certains sbires d'Hitler ont-ils échappé à la justice après la chute du III Reich ? Pour la première fois, les filières d'évasion, et les responsabilités du Vatican, de la Croix-Rouge et de la CIA sont dévoilées.
Entre la fin de la Seconde Guerre mondiale et le début des années 1950, plusieurs dizaines de criminels de guerre nazis sont parvenus à fuir l'Allemagne et à échapper à la justice internationale. Quelles filières ont-ils suivi ? De quelles complicités ont-ils joui ? Où ont-ils trouvé refuge ? Gerald Steinacher démêle ici le vrai du faux, laissant de côté fantasmes et théories du complot, pour nous offrir un récit saisissant de la fuite des séides de Hitler les plus convaincus, ou les plus compromis.
Le résultat de son enquête est édifiant : les filières d'évasion passent par le Tyrol, pour rejoindre ensuite les ports italiens et, au-delà, le continent sud-américain. Les fugitifs – Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Klaus Barbie – bénéficient de papiers d'identité de la Croix-Rouge, du soutien du Vatican et de la protection de la CIA. C'est que, dans le cadre de la guerre froide en gestation, les puissances occidentales d'après-guerre avaient de nombreuses motivations pour exfiltrer d'anciens nazis, de la pénurie de personnel de renseignements à la lutte contre le " communisme athée ". Par cette enquête passionnante, où la réalité dépasse souvent la fiction, l'auteur retrace avec finesse ce moment d'histoire effarant.