En trois volets (Les Noces dans la maison, Vita Nuova, Terrains vagues) Bohumil, pour mieux se regarder, s'écouter, se critiquer, se souvenir, a conçu un stratagème malicieux : faire parler sa femme. Tout commence le jour où la jeune Eliska fait la connaissance de son professeur alors qu'il est à quatre pattes en train de brosser le plancher de son rez-de-chaussée miteux où ils logeront pendant vingt ans. C'est de ce quartier de Liben que l'on découvre peu à peu un Bohumil Hrabal tel qu'en ses livres, extravagant, bambocheur, farfelu, qui a fait tous les métiers, qui aime biner les potagers et se promener sur les bords de la Vltava mais ne se noie que dans la bière et le cognac. Et qui tape frénétiquement sur sa machine Perkeo.
Tendres et ironiques, chaleureuses et lucides, Les Noces dans la maison sont aussi, grâce à la plume multiple et bigarrée de Bohumil Hrabal, une invitation à aimer la vie, à la fêter avec jubilation et générosité.