Les nouvelles figures du patient
Pour une autre philosophie
Aujourd'hui, une abondante littérature réhabilite le patient au sein du monde de la santé comme s'il avait été souvent mis de côté, ignoré ou marginalisé ces dernières années.
D'ailleurs, le nom donné au malade change selon les perspectives, tantôt « patient » comme malade passif, soumis aux ordonnances médicales, ou malade actif interagissant dans le cadre du colloque singulier, tantôt usager lorsqu'il s'agit d'un consommateur dans un système de services publics, ou bien encore traité de « client » ayant des préférences et des exigences.
Une question devient latente : qu'est-ce qu'être un patient ?
L'architecture de l'ouvrage esquisse, au fur et à mesure des différentes figures du patient, des portraits du bon patient.
De la figure emblématique de l'homo medicus chère aux économistes de la santé, aux malades en fin de vie en soins palliatifs, en passant par les malades mentaux, la figure du patient s'est en réalité nettement transformée sous les aspirations de multiples secteurs du monde biomédical, de la santé publique et de la société elle-même.
Le monde médical subit tant les influences des grandes transformations sociales que l'hypothèse fondatrice de cet essai
est que les mutations sociales impactent fortement le monde du soin, le regard et les représentations qu'on a du patient et la
pratique clinique elle-même.
C'est dans les plis singuliers du social et du médical que se construisent les nouvelles figures du patient.