
Ce roman nous apporte la joyeuse nouvelle de la délivrance
de l'individu, dont il traduit le monde intérieur. Échappant
à toute référence littéraire ou psychanalytique, Tezer Özlü
exprime ce qu'elle a "tamisé" de son existence. Elle crée un
langage épuré et un style déstructuré pour dire l'enfance
froide, l'exil en Allemagne et au pays de Léo Ferré, le coma
des électrochocs, la violence politique. «L'un après l'autre,
plusieurs de nos amis sont morts. Ils avaient quarante ans tout
au plus. Avec eux, nous avons enterré l'espoir et la nostalgie
d'une vie meilleure. La vie meilleure n'est pas ailleurs, elle est
ici.» Cette vie, contrairement à une Sylvia Plath qui y renonce,
Tezer Özlü l'embrasse : «Le séisme qui saisit deux êtres
enlacés est l'essence du monde.»
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