«1789, 1917, 1949 : de ces trois dates, la dernière n'est
pas la moins importante. Elle est, de surcroît, liée de façon
plus directe aux préoccupations de l'homme de la seconde
moitié du XXe siècle. [...] Mais la révolution chinoise est
l'aboutissement d'une histoire singulière. On s'exposerait
aux plus graves contresens en abordant directement son
étude comme si elle constituait le type même de révolution
de notre époque : la révolution dans un pays colonial (ou
semi-colonial) sous-développé.»
Depuis sa parution en 1967, on comprend à lire ces lignes
pourquoi cet ouvrage est très vite devenu un classique
contemporain. Cette nouvelle édition, mise à jour pour
tenir compte des multiples travaux parus depuis lors, garde
le récit général de la révolution, mais le prolonge par un
substantiel essai d'interprétation qui, loin de faire de cet
événement un paradigme universel, en révèle la dimension
proprement nationaliste.