Les Paradis artificiels
« Qu'est-ce qu'un paradis qu'on achète au prix de son salut éternel ? »
Dans Les Paradis artificiels (1860), qui se composent de deux volets, Le Poème du haschisch et Un mangeur d'opium, Baudelaire philosophe sur les effets du haschisch et traduit, en les éclairant d'une lueur tragique, les Confessions d'un mangeur d'opium anglais de Thomas De Quincey, publiées quarante ans plus tôt. Comme dans son oeuvre poétique, l'auteur des Fleurs du Mal y explore le « goût de l'infini » qui pousse constamment l'homme à la recherche de l'idéal. Objet hybride, qui tient à la fois de la traduction, de l'essai, du conte et du poème, Les Paradis artificiels sont une méditation sur la volonté et l'imagination, sur les sombres tentations qui déchirent l'âme humaine, et par-dessus tout sur la puissance rédemptrice de l'art.