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A quinze ans, Christophor Tadévossian avait déjà été arraché à deux patries : la Russie de sa mère, véritable cocon affectif et culturel, et l'Arménie paternelle, où il avait vécu plus d'un an dans la fièvre d'une indépendance éphémère. Né en 1905 à Tiflis - aujourd'hui Tbilissi, capitale de la Géorgie - il se retrouve en 1921 à Tabriz, en Azerbaïdjan perse, où sa famille s'est réfugiée au terme d'un exode dramatique. Etudiant boursier à Genève, il obtient brillamment son diplôme d'architecte et s'installe à Téhéran où il exercera son métier pendant plus de trente ans. Au seuil de la soixantaine, il commence une seconde carrière : celle de peintre pastelliste, dans laquelle il ne tarde pas à se faire un nom - Tad - d'abord dans la capitale iranienne, puis sur les bords du Léman où il finira sa vie en 1992.
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