Cette épopée commence sous le règne d’Henri II de France, et se termine sous le règne de Louis XIII, pendant la régence de Marie de Médicis, en 1614. Il comprend donc toute la période troublée des guerres de religion pendant laquelle Pardaillan, héros généreux et séduisant, va mener une lutte sans merci contre la belle princesse Fausta, descendante des Borgia. Personnages principaux de l'œuvre, ils s'aimeront puis se déchireront, influant sur toute l'histoire de l'Europe de cette époque. Durant cette période, l'Histoire ne sera que la somme de tous les destins des protagonistes du livre, dont les actes influenceront directement le cours du temps. Michel Zévaco cherche moins à décrire une époque et des événements historiques qu’à transformer l’Histoire en roman. Les grandes figures de l'époque se transforment en personnages de feuilleton, figures stéréotypées basées sur les « à priori » de l'époque de l'auteur. Les grands hommes semblent en effet toujours mus par leurs passions, et les complots obéissent essentiellement à des haines privées. L’action « historique » du héros se déplace la plupart du temps sur le terrain de l’affrontement privé : contrairement à ce qu'a fait croire l'Histoire, les grands hommes sont tout-petits, et c'est dans les coulisses qu'on retrouve ceux qui font et défont les intrigues de cette période troublée. Ici se retrouve le trait caractéristique du roman-feuilleton qui veut que les grands événements n’obéissent qu’aux machinations de quelques-uns, tel Fausta. Mais si généralement les méchants de l'époque sont pour la plupart contre le pouvoir et la loi, Fausta veut imposer la sienne, et Pardaillan lutte contre elle afin de permettre aux autres de choisir. Dans cette période où le pouvoir change rapidement de mains au gré des évènements, Fausta représente le futur stable et dictatorial, Pardaillan la liberté et le choix, mais aussi une certaine forme de chaos…