Au cours du dernier quart de siècle, la vague de construction de « nouveaux villages » a profondément modifié les paysages franciliens. Après deux décennies de production de grands ensembles collectifs, la maison individuelle a connu un fort développement pour répondre au désir des ménages d’accéder à la propriété de logements plus vastes et plus confortables. Quelle a été la clientèle de ces nouveaux espaces pavillonnaires ? Quels ont été les effets de cette offre de logements aux franges de la ville sur l’évolution sociale du centre de l’agglomération ? Alors que cadres et couches moyennes se sont installés dans les secteurs les mieux desservis, les campagnes franciliennes ont aussi accueilli des ménages plus modestes quittant les quartiers de grands ensembles de plus en plus dévalorisés. À travers la constitution de ces couronnes pavillonnaires périurbaines, c’est donc l’évolution d’une métropole de plus de 10 millions d’habitants que l’on a interrogée. Cartes et graphiques reproduits dans un cédérom mettent en évidence l’accroissement des polarisations sociales comme des mobilités et contribuent à éclairer les débats sur la ville émergente.