Malraux avait le sens de la beauté, de l'aventure, de la
politique, du romanesque... et de la formule ! «J'ai
appris aussi qu'une vie ne vaut rien, mais que rien ne
vaut une vie...», écrit-il dans Les Conquérants ; ou bien
«L'audio-visuel oriente ce qu'il prétend rapporter»
(L'Homme précaire et la littérature) ; mais aussi, dans
L'Espoir, «Quand on contraint une foule à vivre bas, ça
ne la porte pas à penser haut» ; sans compter «J'écris
pour posséder mes songes» dans Royaume farfelu. Ça
claque, ça tonne, ça donne à penser : ce parcours dans
toute l'oeuvre malrucienne rassemble des pépites qu'on
s'étonne à peine de trouver toujours d'actualité.