Pour délivrer son message poétique, GUEYE interpelle, souhaite, avertit, dénonce… Mais l'abondance du JE n'a aucune portée narcissique. Le JE renvoie aussi, par-delà le « MOI », à l'autre, à tous ces autres en qui le poète s'identifie au point de leur servir de caisse de résonance. Pour que « la conscience des hommes retrouve la voie royale de la rédemption », il n'est de cri ni trop beau ni trop puissant. Les poèmes de ce recueil en offrent un témoignage éloquent. Ils nous émeuvent tout en nous édifiant.