Il est peu de livres qui, autant que Les Provinciales, montrent à quel point le génie de l'écriture survit à la matière confuse et périssable dont est faite l'histoire des idées. Les querelles entre jésuites et jansénistes nous paraissent d'un autre âge et on ne s'intéresse plus guère au problème de la grâce et de la prédestination. Mais il y a dans Les Provinciales tant de talent, d'humour, d'allégresse polémique, une si rafraîchissante et moliéresque verve comique qu'elles nous rendent à nouveau contemporains de ce qui fut le grand débat intellectuel et moral du milieu du XVIIe siècle.
Comme l'écrit Michel Le Guern, auteur de l'édition des Pensées parue dans cette même collection, <