De ces dix-neuf histoires, toujours pétries en profondeur
de la réalité israélienne, Orly Castel-Bloom
dit qu'elles constituent "des tentatives de l'individu
d'appartenir à la communauté humaine et de se
laisser entraîner par le quotidien, de se mêler
presque chimiquement aux autres, tout comme les
radicaux libres, ces molécules ou éléments mobiles
chargés d'air, qui suivent un sujet pour se mêler à
lui. Les personnages de ces histoires se meuvent au
cours de leur vie sur un axe situé entre un arbitraire
absolu et une signification momentanée. Et, dans
chaque nouvelle, la mort les guette, exactement
comme dans la vie réelle".
Oeuvre de la maturité, d'une force et d'une profondeur
nouvelles, Les Radicaux libres est le neuvième
livre d'Orly Castel-Bloom : l'auteur y atteint à
une pleine maîtrise de son talent très singulier pour
mettre en scène l'absurde en descendant jusqu'à
"l'élémentaire" - comme pour cerner de plus près
l'essentiel. C'est dans cet esprit qu'il faut lire ces
textes graves, urgents, mais toujours aussi burlesques
d'un écrivain dont l'oeuvre ne cesse de s'imposer au
plan international.