Les êtres humains ne sont pas de marbre : leur sensibilité les distingue des robots. Contrairement à ce qui est dit et écrit, ressentir de la colère et la dire ne s'accompagne pas nécessairement des marques d'impuissance que sont l’agressivité et la violence. Pour préserver notre liberté émotionnelle, notre authenticité et susciter toute forme d’évolution, personnelle et humaine, nous devons apprendre à vivre bien avec notre colère.
Ressentir de la colère et l’exprimer de façon responsable est normal car elle est souvent une alliée de premier ordre. Comme le dit Richard Bohringer, « La colère, ça fait vivre. Quand t’es plus en colère, t’es foutu. » (C’est beau une ville la nuit). La tolérance n’est pas toujours une vertu : sans limites, elle devient laxisme ou soumission. Il est des révoltes nécessaires, des combats justes qu’il faut savoir mener, des colères qui apportent du progrès.
S’il faut savoir contre quoi et/ou qui diriger sa colère, elle permet de conserver son intégrité, de s'indigner et se révolter quand c’est juste. Et trouver la paix en soi.
Sylvie Tenenbaum est psychothérapeute à Paris depuis vingt-cinq ans. Sa passion pour l’écriture l’a amenée à écrire des ouvrages à succès tels que Cherche désespérément l’homme de ma vie (Albin Michel) ou Nos Paysages intérieurs, ces idées qui nous façonnent (InterÉditions).