«Il n'avait pas ou plus de
compte à régler. Le temps avait
déjà fait son oeuvre et lissé ses
humeurs. C'était surtout pour
lui qu'il allait le faire. Et un
peu pour les autres, pour qu'ils
le comprennent mieux. Lui qui
avait été si silencieux.
Il était sûr qu'il y mettrait
tout ce qu'il avait à dire. Certaines phrases, il les
avait déjà récitées maintes fois à haute voix sans
les avoir jamais écrites.
Il ne connaîtrait pas la détresse de la feuille
blanche, au contraire un flux presque continu jaillirait.»
Entre l'enfant qui espère et l'écrivain à l'âme
en bandoulière, il y a un homme à la rage
intérieure qui le fait souffrir lorsque les autres
souffrent et qu'il essaie de dominer à sa façon
pour les aider et lui donner sa raison de vaincre
pour eux, pour lui.
Avec ce premier roman Hervé Pierre rejoint
la collection Adélaïde à grandes enjambées nous
faisant connaître des personnages, et avec talent
ses personnages nous conduisent adroitement à
lui.
C'est ce qui fait courir Paolo qui le fait écrire.