Dans l’état actuel de la connaissance de nos fonds d’archives, le recensement ancien est une source rare. Son utilisation dans les travaux d’histoire urbaine n’est, dans la majorité des cas, que partielle. C’est que ce document est d’une mise en œuvre longue et peu assurée ; ses insuffisances et ses dangers ne sont d’ailleurs plus à souligner.Il est évident que les dénombrements de l’époque pré-statistique ne répondent nullement aux critères d’organisation, de compétence et de contrôle que nous avons appris à utiliser depuis lors, et sans doute s’éloignent-ils davantage encore de nos préoccupations d’aujourd’hui par l’esprit de leur réalisation : aussi convient-il de ne pas trop s’attacher aux chiffres antérieurs aux années 1660. Entachée d’erreurs et d’omissions de tous ordres, la valeur globale de tels recensements est très sujette à caution : il faut s’y résigner.