Avec Les Revenants de midi, Jean-Marie Magnan
donne un roman doué d'une force d'évocation et
d'un onirisme peu communs. Au coeur de l'ouvrage
se trouve Vincent, le héros, un Provençal, et plus
précisément un Arlésien. En sept chapitres qui sont
autant d'étapes de la vie de Vincent, des années 1920
à l'après-Mai 1968, se déroulent les mythologies
personnelles de l'auteur, faites de rêves, de cruauté,
d'amour, de douleur, de tendresse, et de complicité
aussi.
Inséré au sein d'un monde qui lui est propre,
Vincent évolue tout au long du roman entre notables
et filles de joie, tauromachie et littérature, famille
recomposée et souvenirs du vieil Arles, Résistance et
vie politique. Un chemin de vie des plus riches et des
plus complexes, narré dans un style où la concision
le dispute à l'efficacité. Un roman à lire, donc, pour
tous ceux qui veulent bien aborder l'univers étrange
et attachant de Jean-Marie Magnan.