En 1913, la Russie célèbre avec faste le tricentenaire de la dynastie des Romanov. La famille impériale effectue un pèlerinage sur les pas de Michel Romanov, élu par l'assemblée des boyards tsar de toutes les Russies. De Kostroma, où se trouve le monastère Ipatiev, résidence du premier tsar Romanov, jusqu'à Moscou, les foules acclament le tsar, la tsarine Alexandra Féodorovna et leurs cinq enfants.
La ferveur des foules paysannes conforte le souverain dans sa croyance en l'autocratie prônée par son père Alexandre III. Pourtant, autocrate, Nicolas II ne l'est plus vraiment depuis qu'il a dû consentir à l'établissement de la Douma à la suite de la Révolution de 1905. La guerre mondiale provoque une nouvelle révolution en février 1917, cette fois-ci fatale à la dynastie. Le dernier tsar et les siens sont assassinés dans la nuit du 16 juillet 1918 dans la maison Ipatiev à Iekaterinbourg.
Images d'un empire disparu, ces vues anciennes conservées par les Russes exilés suscitent à nouveau l'intérêt de leurs compatriotes à la recherche de leur histoire longtemps interdite.