Dans les derniers jours du mois de mars 1832, la célèbre Costenzina, qui fut l’une des plus grandes tragédiennes lyriques dont le souvenir soit resté au théâtre, se rendait à Londres, où elle était engagée pour l’ouverture de la saison. Les chemins de fer n’existant pas alors, elle voyageait en chaise de poste, accompagnée d’une seule femme de chambre.
Cette fille était une Alsacienne nommée Marie Peusch ; mais sans doute pour exprimer le dévouement et la fidélité qu’elle avait pu reconnaître dans sa camériste, depuis dix ans que celle-ci était à son service, la Costenzina l’avait baptisée du nom de Caniche, sous lequel elle était connue de toutes les personnes admises dans l’intimité de la grande artiste.
Fruit d’une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.