Inspirées très librement de Madame Edwarda, ardente nouvelle de Georges Bataille et de la figure de prostituée de Marie-Madeleine, Les saintes de l'abîme rassemble des photographies convulsives, en noir et en couleurs, d'Elizabeth Prouvost.
Venue du cinéma comme directrice de la photographie, elle capte dans ses séries le mouvement de l'extase.
Images volontairement dérapées, flottantes, qui saisissent les affres et les plaisirs du corps.
« Un immense alléluia », texte de Christian Limousin, spécialiste de Bataille, ouvre le livre, tandis que la philosophe belge Véronique Bergen le clôt avec « Les ultimes saintes, les fleurs de bordel ». L'ouvrage est accompagné d'un poème manuscrit de Claude Louis-Combet.