Mêlant dans une rhapsodie aussi exaltée que sensuelle la science newtonienne à l'enthousiasme déiste, l'ampleur des paysages au grain des éléments, les digressions exotiques aux méditations humanitaires, les Saisons de l'Écossais James Thomson (1700-1748) sont l'une des expressions les plus éclatantes de l'optimisme cosmologique du XVIIIe siècle, comme de son culte de la Nature, et restèrent longtemps l'une des oeuvres les plus lues d'Europe avant de tomber dans un oubli presque total. Les Saisons de Donelaitis (1714-1780), le grand classique de la littérature lituanienne, jamais traduit en français, présente ici une vision bien différente.