Contre l'avis de son mari, Mingli part pour Pékin à
la recherche de sa fille adoptive, dont elle est sans
nouvelles depuis trois mois.
A Pékin, cette quadragénaire rencontre ceux qui
ont croisé Rongrong et découvre le vrai visage de sa
fille, une personnalité qu'elle ne soupçonnait pas
et qui correspond tellement à la Chine aventurière et
affairiste d'aujourd'hui.
Cet étonnant voyage à travers lequel Mingli tente
de faire parler des inconnus, de les mettre en confiance
en se livrant elle-même à quelques confidences,
la renvoie peu à peu au socle de mémoire sur
lequel s'est construite sa vie, et plus particulièrement
à son enfance partagée avec Ruifang, la mère biologique
de Rongrong, aujourd'hui perdue dans la folie.
Une mémoire au coeur de laquelle brille l'icône des
sentinelles des blés, ces graminées que le père de
Mingli, un éminent agronome, leur avait appris à
reconnaître et qui accompagnent cette histoire comme
un leitmotiv poétique.
Une très belle méditation sur le sens de la vie.
Sans abandonner tout à fait le ton incisif qui a fait sa
réputation, Chi Li parle ici avec mélancolie des destins
qui divergent, de ce qui sépare les gens et des
expériences communes qui les rapprochent.