La petite pendule soprano vient d'alerter le Président. Jacques Chirac esquisse un rictus en signe d'épilogue. Les jambes se décroisent, les bras se lèvent comme deux soupirs, le geste est d'une politesse régalienne, mais la main s'ouvre et montre la porte.
Très intéressant, le mystère Chirac, le mystère de cet homme qu'on décrit comme une feuille morte dans les vents dominants et que j'ai perçu comme un bloc compact d'opinions personnelles.
Jacques Chirac change d'idées sur beaucoup de questions. Il y a un sujet sur lequel il ne bouge pas, sur lequel il n'a jamais varié, c'est son tropisme oriental.
Pour la première fois dans son histoire, la France est conduite par un Mamamouchi. Il ne s'occupe plus de savoir ce que nous pensons; il vit sous d'autres cieux, en Eurasie.