1847-1955. Un siècle. Toute une époque
et aussi tout un monde.
Phileas Fogg fait le tour du monde en
80 jours. La tour Eiffel pousse peu à peu,
dans le ciel de Paris, ses yeux de ténia.
Moscou accueille, sur la place Rouge,
le cinématographe français. San Francisco
croule sous un puissant séisme. On inaugure
l'Orient-Express, Blériot passe la Manche.
On fusille Mata Hari, alias Margaretha...
Bien sûr, Isidore Fusain était fait comme
vous et moi et pouvait couler des jours
tranquilles aux côtés d'Églantine et de son
fils Antoine, dans sa belle Corrèze.
Mais les fées mirent dans son berceau, avec
des vertus et des vices, la passion du dessin
et... «la bougeotte». Bref la pureté du style,
la précision du trait, le goût de l'aventure,
devaient faire d'Isidore Fusain le plus
talentueux des reporters.
«Va ! Dis oui, cent fois oui, à ce voyage»,
insiste Églantine.
«Ramenez-nous de beaux dessins qui
racontent la vie. Faites rêver les lecteurs»,
demande le rédacteur en chef du «Monde
Illustré», et Hippolyte Drumont de
«l'Éclair» évoquera plus tard, avec émotion,
sa rencontre avec un «dessinateur sachant
écrire».
Lisez et découvrez l'oeuvre d'un certain
Isidore Fusain. Il est des vies peu ordinaires
qui méritent d'être connues.
Vous direz bravo et merci à Jean Claval.