Sans être nécessairement possédés par le
Diable, certains êtres changent soudain d'allure,
de voix ou de comportement, à la surprise de
leur entourage, comme s'ils se trouvaient envahis
par une ombre venue de leur plus lointain
passé, père, mère, grand-parent, frère ou soeur
disparus depuis longtemps.
Ne serait-ce pas sous l'empire inconscient
de tels «visiteurs du moi» que Rimbaud a fui
dans le désert, Beethoven pris en tutelle son
neveu Karl et Freud conçu L'Interprétation des
rêves ?
C'est en tout cas par méconnaissance des
fantasmes d'identification qui les animent
que tant d'hommes et de femmes se condamnent
à vivre, souffrir et parfois mourir au nom
d'un autre.
Les Visiteurs du moi permettra aux spécialistes
d'Arthur Rimbaud, aux historiens, aux
biographes, aux psychanalystes et aux psychothérapeutes
d'y retrouver les hypothèses qui
l'ont fait saluer par la critique comme l'un des
plus passionnants essais de psychanalyse parus
ces dernières années.