L'habitation humaine commença là où l'on
entrevit une possibilité d'établir une vie
durable sur une terre fertile, là où l'eau était
plus ou moins régulièrement disponible. Les
habitants créèrent donc à l'usage de leurs
communautés des arrangements sociaux pour
partager la terre et l'eau.
Parce qu'elle est fixe et stable, la terre peut être
divisée par des haies et des murs. On peut donc soit
la posséder en commun, soit, comme dans de
nombreux pays, en faire la base de la propriété
privée, de la richesse personnelle et des héritages.
Au contraire, l'eau doit demeurer propriété
commune parce qu'elle ne reste pas là où elle se
trouve. Depuis des milliers d'années, les législations
du monde entier acceptent et insistent sur le fait qu'il
ne saurait exister de propriété de l'eau courante.