« La Compagnie des Indes oniriques »
« Savoir à qui attribuer la vie d'un homme demeure indécis car elle continue de s'épanouir par-delà l'absence et la mort. Ma vie pour une part est faite de souvenirs qui me sont échus sans que j'aie été mêlé aux événements et c'est à moi que revient la responsabilité d'en inscrire les enchaînements, comme si j'étais ensemble le dernier homme et l'écrivain ultime à qui un autre encore succédera peut-être, si ce monde, plus sauvage que le coeur de la plus noire forêt, le permet. »
Vingt ans après le reflux des barbares vers le Nord, le fils de Barthélémy Lécriveur cherche à résoudre l'énigme vivante que fut son père. Dans les Hautes Brandes, contrée qui sépare l'Empire de Terrèbre des Jardins statuaires, il apprend que son père a peut-être usurpé l'identité d'un autre après avoir perdu la mémoire. Chez les bûcherons, puis chez les charbonniers, il découvre de curieuses coutumes, mêlant cérémonies secrètes (les lupercales forestières) et rites hallucinogènes (les champignons de sang). Mais c'est à son retour à Terrèbre que le jeune homme trouvera la solution de l'énigme.
À propos de l'Homme nu :
« Long récit onirique, écrit dans une langue jamais entendue, l'Homme nu pourrait s'apparenter à certains récits de Bataille ; mais ici, l'étrangeté est totale, le lieu de pure fiction, entre le Rivage des Syrtes et le Désert des Tartares. »
J. Vernet, Libération [1986]