Spécialisation, diversification, fragmentation, éclatement sont aujourd'hui les vocables qui caractérisent la crise de l'architecture. Mais au-delà de ces phénomènes autour desquels tout le monde s'accorde à reconnaître les effets de déstabilisation d'une des plus anciennes activités du monde, c'est bien plus la question de la mise en perspective de «l'esprit» de ce métier qui est posée.
Face aux nouvelles exigences que génèrent nos sociétés de plus en plus complexes, les architectes semblent figés dans des attitudes et des conduites qui ont fait leurs preuves en d'autres temps et en d'autres lieux.
Pour réaffirmer le rôle social de l'architecte, il devient opportun que la démarche architecturale renoue avec un ancrage traditionnellement territorial. L'approche territoriale, aux ressources multiples, devrait restituer l'espace aux architectes, faire recouvrer au métier ses dimensions et générer un nouveau type d'architecte, un homme de culture de l'espace.