«Je crois profondément qu'on ne peut réparer les
dégâts de la crise sans clarifier les finalités de notre
modèle. Ce n'est pas seulement un problème de régulation
du secteur financier, de rapports de force entre
les vieux pays et les pays émergents, du rôle de l'État
et du privé. C'est avant tout une vision humaniste du
monde tel que nous voulons le laisser à nos enfants où
l'argent n'aurait pas un rôle prépondérant.
Il faut changer nos habitudes : ouvrir le marché à
tous, aux plus démunis aussi, à travers le développement
de la microfinance, de l'entrepreneuriat populaire
et social. L'expérience nous a déjà prouvé que
cela donne de formidables résultats. Il faut aider les
hommes à faire le pari d'entreprendre, à retrouver
confiance en eux.
La révolution économique ne viendra pas du sommet
mais de la base car nous sommes tous, par nos choix
personnels, responsables de la crise. Et c'est à chacun
d'entre nous d'agir pour en sortir la tête haute et pleine
d'espoir.»