Au début des années 1980, il était impudique et ascientifique de parler de soi, de son parcours, de son expérience. À partir des années 1990, on abandonne la dogmatique du détachement de l’observateur pour s’engouffrer dans une autre, faisant de l’engagement, de la réflexivité, de la maladie du journal, le credo du chercheur postmoderne. Hassan Rachik opte pour une solution médiane, ne retenant de son expérience que ce qui est susceptible de jeter un éclairage sur ses travaux de recherche. Dans ce livre, il revient sur les traces de son parcours anthropologique et sur les stations qui l’ont jalonné durant trois décennies.