L'Éthique biomédicale : posture ou imposture ?
Quel est le statut de l'éthique appliquée à la médecine ?
Dans un monde qui, à certains égards, est plus près de la déroute humanitaire que du Paradis des Anges, la question s'impose.
La réflexion bioéthique cherche un équilibre entre idéologie et pragmatisme, entre utilitarisme et convenance personnelle, entre posture et imposture, ou encore entre progressisme et réaction. Ces alternatives nous entraînent loin de la bioéthique qui, elle, s'organise sur le choix de la vie, le progrès et le souci de l'autre.
À côté des greffes d'organes et des 2 millions d'enfants dans le monde nés par procréation médicalement assistée (dont 200 000 en France), qui sont les marqueurs d'une époque fantastique, la mort par euthanasie est en train de devenir une possible « variable d'ajustement économique ».
Sur quels « biens humains fondamentaux » prendre appui pour fonder l'éthique ? La dignité de l'homme ? La maternité, les parents, la famille, autrui, ou un au-delà qui existe dans toutes les déclinaisons athées ou immanentes.