Né en 1922, Karl-Otto Apel fut directement confronté à la «catastrophe nationale de
l'époque hitlérienne», éprouvant alors la «destruction de sa conscience morale».
L'«éthique de la discussion» qu'il élaborera ensuite progressivement aura pour
ambition d'apporter une réponse non relativiste aux nombreux défis moraux
auxquels l'espèce humaine est confrontée dans son histoire. Par une réflexion sur
les présupposés normatifs de toute argumentation, Apel entend montrer comment la
raison est en mesure de relever le défi de l'orientation morale nécessaire à
l'humanité, sans oublier d'en examiner l'application pratique dans l'existence
historique, aussi bien collective que personnelle.
Ce texte est issu d'une Thèse de Doctorat soutenue à Nantes le 24 juin 2010 et qui a
valu à son auteur le jugement suivant de K.-O. Apel : "Je me sens, ici, parfaitement
compris et mieux interprété que je n'aurais su le faire moi-même à ce jour.", Lettre
du 4 octobre 2012.